[Mise à jour 2024]
Le tribunal du Mans a rendu son jugement sur le procès des parties civiles le 26 mars 2024.
Il nous condamne à verser plus de 86 500€ aux éleveurs ou institutions visées, en plus de la restitution de Lagherta, la brebis mise sous scellé depuis les perquisitions de juin 2021.
Sur les 32 constitutions de parties civiles, 26 ont été déclarées reçevables, dont 10 syndicats (FDSEA, Confédération Paysanne, Interbev...). La plupart des sommes sont à payer solidairement par plusieurs des 9 activistes, notamment grâce à la condamnation d'association de malfaiteurs.
Plusieurs éléments du jugement démontre une nouvelle fois un zèle idéologique de la part du tribunal du Mans, en terre d'Élevage, et en plein contexte d'allégeance totale aux lobbies du secteur, qui obtiennent tout ce qu'ils demandent depuis les coups de force de janvier dernier, en utilisant eux pour le coup, ironiquement, la violence matérielle et le vandalisme, à un niveau infiniment plus grave que ce pour quoi nous avons été traqués et condamnés...
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[MISE À JOUR 2023]
Le délibéré a été rendu le 31 mars 2022. Mais il ne s’agissait en fait que de la première partie. Celle qui jugeait les faits, et a notamment condamné 4 des activistes concerné·es pour « association de malfaiteurs », pour le sauvetage de 7 agneaux…
La seconde partie concerne les demandes de dédommagement des parties civiles, c’est-à-dire les éleveurs plaignants visés par des actions de résistance animaliste, mais aussi ceux qui considèrent que ces actions ont porté préjudice au secteur de l’Élevage. En l’occurrence Interbev (syndicat ultra puissant des « professions du bétail et viande ») et une dizaine de FRSEA, FDSEA ou chambres d’agriculture, les relais locaux de la FNSEA. Au total sur cette affaire, ces demandes de dédommagement s’élèvent à près de 260 000€.
Cette audience a été renvoyée au 12 décembre 2023, toujours au tribunal du Mans.
Outre les sommes astronomiques réclamées, c’est surtout du sort des 2 brebis retrouvées pendant l’enquête que doit aussi décider ce procès. Car celui qui les a fait naître pour les exploiter sexuellement et les vendre en morceaux, et qui a annoncé publiquement qu’il allait « répondre au plomb » aux animalistes, M. Christophe Guicheux, a formulé une demande de restitution des ces animaux, qui sont encore aujourd’hui considérés comme des pièces à conviction sous scellés…
Pour elles, pour Chloé, la truie qui a été arrachée à un sanctuaire dans le cadre d’une autre enquête, et toutes celles et ceux que nous ne pourrons pas sauver, le combat continue.
Sur les 7800€ récoltés jusqu’à aujourd’hui, 5100€ ont été utilisés pour les frais d’avocat du procès de janvier. C’est grâce à vous que nous pouvons nous défendre juridiquement et continuer à résister aux attaques incessantes des filières criminelles de l’Élevage, et à leur tenir tête. Tous vos dons seront précieux pour la suite de cette affaire, aussi scandaleuse qu’elle n’est importante pour le mouvement animaliste en France. Merci <3
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La répression des animalistes en France s’intensifie grandement, et le collectif Animal1st est particulièrement touché.
Fruit d’une enquête de près de 2 ans, ce qu’on pourrait qualifier de premier procès de Déméter est prévu le 28 janvier au tribunal du Mans. Un procès éminemment politique aux vues des circonstances dans lesquelles s’est déroulé l’enquête (notre communiqué complet ici : animal1st.fr/repression). Ce qu’on nous reproche ? Des dégradations mineures, en « association de malfaiteurs », et le sauvetage de 7 agneaux la veille de Pâques.
Le dossier qui en ressort fait 1 mètre de haut, des milliers de page, et donc des centaines d’heures de travail pour les deux avocates des 8 activistes concerné·es.
Mais cette répression nous a encore plus précarisé. Les 9 perquisitions ont été de véritables pillages. Saisie de véhicule, d’argent liquide, les vêtements du collectif, des milliers d’euros de matériel…
Et ce n’est pas pour ça que nous avons cessé de lutter, et que les animaux qui étaient déjà à la charge de certaines activistes visées n’ont plus besoin de soins et de nourriture.
Alors aujourd’hui nous nous permettons de solliciter votre aide à travers cette cagnotte, pour nous aider à payer les frais de justice sur cette affaire, qui est encore loin d’avoir délivré sa conclusion.
Les procès d’animalistes, de lanceuses et lanceurs d’alerte concernant l’Élevage se multiplient partout dans le monde. Aux États-Unis, le co-fondateur de Direct Action Everywhere sera jugé le 29 novembre pour avoir sorti un chevreau malade d’un élevage de Caroline du Nord, et au Québec, le procès de 12 activistes antispécistes a eu lieu le 19 octobre dernier, pour avoir simplement occupé une porcherie pendant quelques heures.
Au-delà du caractère punitif de ces procès, il faut y voir une politisation vitale de la lutte animaliste, l’occasion de prendre la société à témoin sur le fait de condamner des citoyennes et citoyens qui sauvent des vies et dénoncent un système criminel mondial, et le signe que les États complices des filières nous considèrent enfin comme une menace sérieuse.
Un immense merci à toutes les personnes qui pourront nous aider à financer notre défense pour ce procès d’envergure, lors duquel nous ferons de notre mieux pour encore porter la voix des vraies victimes, celle de la véritable Justice, dans un tribunal de justice spéciste, puisque c’est dorénavant là que l’on souhaite traîner la Résistance Animaliste.